Défis sociaux

Plusieurs familles isolées ou manquant de soutien font face à des défis sociaux semblables, que ce soit en raison de l’état de santé d’un de leurs membres, de circonstances difficiles ou des besoins de leur membre ayant une déficience.

1. « Je me sens très seul en tant que parent »

Dans le sondage que nous avons réalisé, le conseil le plus fréquemment donné par les familles était de travailler fort à créer un réseau de soutien d’amis qui soit engagé envers la famille et intéressé à connaître sans délai son membre avec une déficience. Pensez à toutes les personnes que vous connaissez qui ont déjà manifesté de l’intérêt pour vous ou votre famille. Certaines familles sont allées jusqu’à déménager dans une nouvelle localité où il leur était plus facile de se constituer un réseau. La section « Bâtir un réseau » présente certaines approches qui ont donné de bons résultats.

2. « Le manque de réciprocité entre les familles est décourageant »

Plusieurs familles se plaignent du peu de réponse aux invitations lancées aux autres familles ayant un membre avec une déficience. Elles mentionnent aussi les tentatives répétées de planifier des activités avec d’autres personnes côtoyées à l’école ou dans leur communauté, tentatives qui restent souvent sans réponse.

Quelques suggestions :

• Proposez une rencontre dans un café avec un autre parent, simplement pour discuter de vos besoins respectifs. Ce premier pas aide souvent à rompre l’impression de solitude et d’isolement.

• Abordez la situation directement avec l’autre famille : « si nous organisons une rencontre ou une sortie ce mois-ci, seriez-vous d’accord pour en organiser une vous-mêmes le mois prochain? » Essayez d’établir une relation contractuelle dotée de règles de base et de paramètres clairs.

• Acceptez que certaines familles ne se présentent simplement pas – ou ne manifestent pas l’engagement que vous espériez. Cela n’est pas propre aux familles ayant un membre avec une déficience. Les parents dont un enfant joue au hockey ou au soccer se plaignent pour des raisons similaires (par exemple, qu’ils se chargent trop souvent de conduire les jeunes). Pour le bien de votre enfant, vous devrez peut-être vous résoudre à faire davantage que votre part, tout en continuant à chercher des familles avec qui établir un accord équilibré.

3. « Mon fils ne se sent pas toujours bienvenu en raison de préjugés sociaux »

C’est une expérience blessante pour n’importe quel parent. Rencontrer d’autres familles peut aider. Pour ce qui est de changer les attitudes, la meilleure façon est la propagation par les amis eux-mêmes au fil de leurs rencontres, des histoires positives d’amitiés mutuellement enrichissantes et de développement de ces amitiés. En racontant le plaisir d’être ensemble, les amis et les familles peuvent élargir les esprits et aider ceux qui hésitent à interagir avec une personne différente. Si votre enfant fréquente encore l’école, discutez avec ses enseignants. Ils peuvent contribuer grandement à cette transformation, tout comme les assistants d’enseignement et les élèves leaders. Vous pourriez aussi inviter quelques amis à parler de leur amitié dans le cadre d’une rencontre communautaire ou religieuse ou dans un club social.

« Je l’emmène simplement dans des évènements communautaires pour y rencontrer nos voisins. Ça aide beaucoup. »

Garth, PEI

4. « Mon enfant ne s’intéresse pas aux autres »

Certaines personnes ont simplement d’autres centres d’intérêt plus forts que leur intérêt pour les autres personnes. Les personnes peu portées vers les relations peuvent quand même avoir des amis. Elles ont peut-être besoin de plus de temps pour tisser des liens. Essayez d’inviter au sein de votre cercle social, des personnes qui ont déjà découvert leur don de créer des relations avec des personnes qui semblent distantes. N’oubliez pas que certaines personnes ont leur façon particulière de créer des liens, par exemple par l’art ou la musique, ou encore par une chanson ou même leur danse favorite.