Caractéristiques des plans de transition efficaces

La qualité et l’efficacité à long terme des plans de transition dépendent d’un certain nombre de facteurs clés, qu’il s’agisse d’outils basés sur le milieu scolaire ou d’autres types d’approche.

1. Rôle central de l’individu

De nos jours, la planification axée sur l’individu constitue la norme. Cela se manifeste par l’importance centrale de l’élève et de ses désirs, objectifs, espoirs et rêves, ainsi que de ses besoins en matière de soutien afin de les réaliser. Même si la communication verbale n’est pas le point fort de l’élève, il existe des façons de découvrir les préférences et les rêves de ce dernier. Rappelez-vous de ne sous-estimer aucun élève. Avant et pendant la rencontre, une personne connaissant bien l’élève – souvent l’enseignant ou l’aide-enseignant – devrait s’assurer de l’implication active de l’élève et de sa concentration. Il est facile de perdre de vue les désirs de l’élève lorsque plusieurs professionnels habitués à parler se mettent à discuter d’un plan! Aidez le groupe à se montrer créatif lors de sa réflexion sur les manières d’atteindre les objectifs de l’élève.

2. Bonne facilitation

Si le plan est mis en place par le milieu scolaire, il est fréquent qu’un membre de l’administration ou le directeur de l’école préside la rencontre de planification. Le facilitateur est choisi en raison de sa familiarité avec les progrès de l’élève au cours des années et parce qu’il possède un point de vue extérieur, un peu plus distant que l’enseignant. Dans les cas où la famille choisit le facilitateur, il convient de rappeler que c’est souvent une bonne idée de choisir une personne ayant une certaine distance par rapport à la vie de famille, afin qu’il ou elle puisse aider à apporter une perspective plus large.

De bonnes habiletés de facilitation sont essentielles. Le facilitateur doit avoir une bonne écoute, mais également être capable de diriger efficacement la rencontre. Il ou elle devrait avoir rencontré le jeune et s’être familiarisé avec ses désirs, ses espoirs et ses besoins, en plus de s’intéresser véritablement à son bien-être. Cependant, le facilitateur n’a pas nécessairement à faire partie du réseau du jeune. Le facilitateur devrait s’assurer que les participants ont reçu le matériel de préparation et se présentent à la rencontre, prêts à apporter leur contribution.

Bien avant la clôture de la rencontre, le facilitateur accorde du temps aux participants pour apporter leur contribution au plan et exprimer comment ils pourraient s’impliquer dans les différents aspects de sa mise en application. Le rôle du facilitateur est également de mettre en lumière les réserves éventuelles exprimées par les participants au sujet du plan, afin que le groupe puisse résoudre les problèmes ou faire des modifications ensemble. Un plan d’action doit ensuite être établi et il doit comporter des mesures encourageant la responsabilité et assurant un suivi. Un leader doit être nommé pour prendre tout cela en charge. Un procès-verbal des rencontres devrait être tenu et distribué.

3. Avoir les bons participants à la rencontre de planification

Des personnes capables de s’engager à mettre de l’avant le plan doivent être présentes à la rencontre. Parfois, l’heure de la rencontre devra donc être déplacée en dehors des heures de classe. Ces personnes incluent généralement non seulement les parents, mais peut-être aussi un frère ou une sœur ou un autre membre de la famille, un ami proche, un voisin ou toute autre personne particulièrement engagée envers le jeune. Une rencontre ne réunissant que des enseignants et des professionnels trop occupés pour assurer la mise en application du plan est une pure perte de temps.

4. Flexibilité et ouverture

N’essayez pas de suivre un programme ou d’employer des outils de planification lorsqu’ils ne correspondent pas à vos besoins. Changez certaines parties ou étapes du processus de planification de la transition afin de l’adapter davantage à l’élève. Soyez ouvert à des idées et possibilités créatives.

5. Se rappeler qui est au centre du projet

Faites en sorte que le jeune puisse s’exprimer pendant tout le processus. Assurez-vous que les objectifs soient définis en fonction de ce que votre élève veut ou souhaite essayer, et pas seulement ce que vous, d’autres enseignants, des représentants d’agences ou ses parents envisagent pour lui.

Lorsqu’on lui a demandé comment il améliorerait les outils de planification de la transition, un membre de la famille a répondu de la façon suivante :

Que le plan soit connu des personnes qui l’entourent et qu’ils prennent les objectifs au sérieux. Le parent se retrouve souvent avec une charge trop lourde et le jeune participe souvent mieux avec des personnes de l’extérieur ou des personnes dont il s’est fait un modèle à suivre.

Céline, Famille, QC

| Taille du texte + -